SUR L’ENLÈVEMENT DES ENFANTS IMMIGRÉ.E.S DES ECOLES AU QUARTIER D’EXARCHIA

 
 
Tôt dans la journée du lundi 23/09/19, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie a évacué une squat de migrant.e.s, encore. Cette dernière évacuation s’ajoute à nombreuses autres précédentes que le gouvernement SYRIZA avait lancées, qui ont visé beaucoup de squats pour migrant.e.s,comptant beaucoup d’enfants parmi les habitant.e.s «enlevé.e.s». Ces enfants, bebés, bambins, élèves du primaire et ados étudiaient jusqu’à hier avec nos enfants aux écoles locales, jouaient avec elles et eux dans les parcs et sur les places et elles et ils développaient des relations avec la communauté locale. Maintenant elles et ils sont dispersé.e.s dans divers camps de concentration du pays ou dans les rues, sans accès aux aménagements basiques, et quelques uns d’entre elles et eux peuvent même être sous la menace de la déportation.
 
Au même instant, le quartier d’Exarchia,et depuis plus d‘un mois, fait penser à un territoire occupé par tout type de forces répressives postées jour et nuit dans les rues et places de la zone. Chaque matin, en route pour le boulot, l’école, et même pendant le marché du samedi, on se trouve face aux brigades armées de la police antiémeute (MAT et OPKE). Il y a une tentative de consolider les forces de la police comme normales au niveau locale tandis qu’en même temps les gens du quartier sont exclu.se.s de là et forcé.e.s de s’adapter à la nouvelle situation. La «normalité» de la répression accompagne la «normalité» de la misère quand tout développement est construit sur la fondation de nos vies déjà dévaluées.
 
Dans les années récentes, les écoles à Exarchia, après plein d’efforts par des enseignant.e.s et beaucoup de parents aussi, ont cherché à offrir une perspective pour l’inclusion des enfants immigré.e.s dans la communauté locale. Leur enlèvement violent de leur quartier, école et milieu social ne cible pas juste ces enfants mais aussi les enfants locales et locaux qui restent. Quand un matin ton ou ta camarade de classe n’est plus à ton côté au bureau et tu apprends qu’on l’a pris.e à un camp de concentration, on te pousse en fait d’accepter que ce.tte camarade comme immigré.e et squatteur ou squatteuse était illégal.e et criminel.le. On t’invite à accepter la practice fasciste de la ségregation raciale et du racisme comme normale, à un age fragile où les expériences et les situations sont la base solide à propos de ton évolution comme personne. La lutte commune des enseignant.e.s, des parents et des élèves au quartier d’Exarchia pour inclure les enfants immigré.e.s dans la société locale doit poser un exemple qui transcende les bornes d’Exarchia et soit un guide pour les enfants autour du monde, puisque c’est eux et elles qui sont sur le point de changer le futur, contestant en pratique le racisme et l’intolérance. C’est cette perspective de contestation que l’état essaie d’arracher par tous les moyens, avec les attaques constantes aux élèves immigré.e.s et aussi avec l’évacuation des squats et tout type d’interventions violentes avec le but de déplacer les habitant.e.s d’un quartier entier et les remplacer avec des consommatrices et consommateurs, des touristes et des individus des hautes classes.
 
De notre point de vue, ces attaques font partie de l’attaque éteindue et multidimensionnelle qu’on subit, qui a le but de transformer le territoire entier à un territoire facilement exploitable par le capital domestique et étrange. L’implementation de cette conversion exige la discipline des travailleurs et travailleuses, des chômeurs et chômeuses, des élèves, des étudiant.e.s, des immigré.e.s, des femmes et LGBTQI+, l’emprisonnement de celles et ceux qui rebellent et la militarisation de l’éspace publique. On a l’intention de répondre à cette attaque par tous les moyens.
 
On était enchanté.e.s et content.e.s de lire les annonces de quelques associations des parents dans la région, comme aussi de quelques enseignant.e.s qui se sont publiquement opposé.e.s à l’enlèvement des élèves immigré.e.s des écoles d’Exarchia. On croit que quand tels crises fascistes apparaissent, tout le monde, les parents, les enseignant.e.s, les élèves doivent prendre position pas seulement à Exarchia mais dans toutes les écoles et quartiers.
 
Assemblée ouverte des squats, collectifs, internationalistes, migrant.e.s et solidaires